Dur dur de devoir recommencer le CAPES

[ChatFragile]

Bonsoir
J'ai essayé de passer le CAPES de lettres et j'ai trouvé un boulot d'assistant péda en début d'année...
J'ai râté mon concours, par manque de méthode et de concentration...
A cause de mes crises de dépression et mes rituels aussi..
C'est très dur, parce qu'il y a 1 an à la même heure, je m'imaginais prof, enfin sauvée dans une une situation sociale.
Quelle déception, quel dégoût..
J'ai vraiment du mal à imaginer qu'il va falloir recommencer...
Comment trouver la force? J'ai envie de me disperser alors que je sais très bien que c'est une fuite...
Mais c'est dur les échecs...
J'me sens vraiment nulle, et cette impression de stagner...Je me sens incapable, et je me mets une pression incroyable...
Pourrais-je avoir quelques encouragements ou expériences s'il -vous- plaît?
Gros bisous
Chat

[claudine]

Bonjour ChatFagile,

Dépression ou pas, un échec est toujours mal vécu et je partage ta déception , Laisse-toi tout de même le temps de "digérer" cet échec avant de tirer des conclusions trop pessimistes, concernant ton avenir

Dans quelques jours, tu arriveras à y voir plus clair et à savoir quelle orientation tu dois prendre maintenant

[Roman]

Je suis d'accord ! J'ai raté un concours il y a un an et jai été éxtrêmement déçu ... Puis j'ai appris de mes erreurs et la seconde fois a été la bonne

Alors laisse toi le temps de digérer et retrouve la motivation

[ChatFragile]

Besoin de tous vos encouragements!!!
J'ai loupé mon CAPES une première fois...J'ai mis du temps à m'en remettre et je recommence demain...
En pls je bosse 25 heures à côté, pas lechoix....
Au boulot, dur dur avec mes rituels...

[claudine]

Bonsoir ChatFragile,

Il me semble qu'il est fréquent de repasser ce concours plusieurs fois . Pas de découragement, cette fois, tu y crois et tu fonces

Tu as tout mon amical soutien

[ChatFragile]

Pffffffffffffft
J'en peux plus j'ai pas le moral, aucune motivation pour bosser...
Je sais même plus pourquoi je préspare ce concours apars pour la sécurité qu'il y a derrière... Je sais même plus par où m'y prendre et ce qui est vrament dur, c'est que je sais aussi qu'il va falloir sacrifier beaucoup de choses, changer mes habitudes et mes rituels. L'année dernière j'ai rien fait de tout ça et du coup, ben j'ai loupé mon concours...
Cet année, si je bosse 25h et qu'en plus je dois AVOIR ce concours, je peux dire adieu aux seuls moments de survie qui me sont accordés : le sport. Impossible de gérer moi-même mon emploi du temps : c'est le concours et le boulot qui vont le gérer...
J'ai l'impression que cette année va être terriblement difficile, comme un long tunnel noir qui commence pour me ramener dans la réalité, celle des adultes peut-être... La fin du rêve???
Je sais que mon voeu à moi c'est de devenir educateur sportif en salle de muscul et fitness... Mais cette année c'est foutu : je suis sous contrat et c'est un diplôme qui se prépare à temps plein.
J'ai fais un choix malgré moi et c'est tellement difficile de l'accepter... Je sais qu'il y a d'enormes avantages à être sécurisés par le fonction publique. Je sais aussi que j'aime enseigner. Mais y'a un truc qui cloche...
Je me mets des barrière toute seule à cause de ce concours et de sa défficulté peut-être...
Et puis j'ai tellement procrastiné jusqu'ici!!! Incapable de finir ce que je commence....
Si je pouvais au moins finir ça... Mais c'est dur de s'y mettre, surtout seule...
Bah, je suis désolée pour toutes ces plaintes, ça me mets dans un état de profonde angoisse, et je pleure quand j'y pense c'est pour ça que je vous en parle... J'ai l'impression de la fin d'une période tranquille, qui était déjà malgré tout chaotique pour entrer dans quelque chose d'encore plus fort...
J'ai la nausée quand je pense à mes cours du CAPES...
Chat en pleine déprime

[oliver]

Coucou,

c'est difficile pour tout le monde, d'être déçu ou de ne pas réussir un projet.
Y a deux attitudes tirer parti de cette expérience, qui a priori semble être un "échec" mais qui ne l'est pas, puisqu'en faite certes, tu n'as pas obtenu ou atteint ton objectif, mais t'as gagné sur bien des points , tu ne le voit pas encore, mais quand tu prendras du recul, tu le verras.
Ou soit tu ne vois qu'un échec et rien d'autres, et là tu peux facilement dériver et perdre "totalement" confiance en toi.
Alors que tu sais, par expérience que ce concours te demandes certes beaucoup de travail, mais sans confiance en toi, c'est encore plus difficile.
Je sais que c'est difficile, je suis passée par là, c'est pas le CAPES, mais ça y ressemble.
Déjà, c'est chouette déjà, tu connais le programme et mieux encore l'a préparé, dis toi que tu as de l'avance .
Donc, repars tranquillement, en disant qu'avec le même sérieux tu finiras par réussir, même si y a certaines choses à revoir.
Et que grâce à cette expérience, tu pourras assurer ce temps partiel.
C'est pas dramatique, c'est décourageant, c'est tout.

Bon courage et au boulot.

[Carl]

Bah, ce qui devrait déprimer ceux qui passent le CAPES et qui le ratent, c'est la même chose qui devrait les déprimer s'ils le réussissaient - comme tout autre concours d'ailleurs. Oui, c'est le simple fait de participer à cette infâme logique. Mais voir aussi loin est sans doute trop demander à de futur fétichistes de la fonction publique et du professorat!

Les concours ne servent à rien d'autre qu'à justifier (type Stockholm Syndrome) les processus de domination dans une société hiérarchisée. En effet, il y a un nombre de poste défini, mettons 100, ils prendront 100 personnes. Quand bien même 50 seulement étaient capables, 100 seront pris. Mais en réalité 1000 au moins étaient prêts, 100 seulement seront acceptés. Pourquoi? Parce qu'il faut justifier l'emploi stable à 35 heures et le traitement. Parce qu'il faut justifier la hiérarchie de revenu et de position sociale. Parce que l'égalité de revenu et la possibilité de partager le temps d'exercer telle fonction qui plait dans une vie est trop révolutionnaire. On pourrait accepter tout les possesseurs d'un certain niveau de diplôme (sans numerus clausus) et on demanderait à chacun de n'exercer que tant d'années et de faire autre chose ensuite, de manière à ce que tous puissent faire un peu ce qui leur plait. Et de manière à ce que personne, par manque de piston, de chance, ou de je ne sais quoi d'hasardeux, ne soit préparé pour le CAPES et ne se retrouve à vie derrière la caisse d'un hyper.

Mais non, nous sommes trop content de jouer à ce jeux. Si seulement nous étions pris... Mieux vaut encore tenter comme ça et bien content si ça marche que de vouloir et militer pour un autre fonctionnement. Cette militance commence par l'affirmation du caractère absurde et inique (idéologique) de la logique du concours -même si vous les tentez quand même- faut bien manger que diable!


Ne soyez pas dupes, cette servitude, cette aliénation est en grande partie volontaire. Mais nous sommes faibles et la télé nous montre des gens qui réussissent et nous voulons aussi réussir n'est-ce pas. Bien sûr nous échouerons.

[nicodeba]

à ChatFragile :

Je rejoins certains commentaires en disant que de l'avoir passé une fois sans le réussir donne plus de chances de le réussir la prochaine fois. On est familiarisé avec le concours, ses procédures, sa logique... Maintenant, c'est visiblement le dernier CAPES de l'histoire, puisque d'autres procédure et formation devraient être mises en place l'année prochaine.

Je suis aussi d'accord avec la logique "absurde" des concours et l'aspect ingrat de ceux-ci lorsque, ayant bossé à fond toute une année, ayant fait des sacrifices, nous sommes dans une totale incertitude quant à notre réussite. Il n'en ai pas de même avec les diplômes, que l'on décroche toujours si l'on travaille et que l'on est sérieux.

Maintenant, il faut y réfléchir à deux fois avant d'être prof. Car, mis à part une relative sécurité d'emploi et les vacances scolaires, ce métier est très éprouvant, prenant et difficile, tant au niveau de la hiérarchie que des pressions psychologiques exercées par les divers acteurs de l'école (parents, collègues, équipes) et surtout, des classes à gérer. C'est un métier où l'on est seul dans une arène et où l'on peut très vite s'isoler dans ses difficultés. C'est un métier qui demande beaucoup de charisme et une vocation pour réussir, car la formation proposée ne nous prépare pas suffisamment et ne nous arme pas pour affronter les difficultés que l'on va rencontrer. C'est un métier qui prend la personne toute entière au delà des heures de travail car ici, pas question de se contenter de "faire ses heures", comme à l'usine ou au bureau.... Le soir, la nuit, la matin, il nous poursuit....

D'autre part, nous sommes d'une certaine manière "prisonnier" du système de l'éducation nationale qui ne nous laisse pas facilement la possibilité de se recycler (je ne vais pas détailler pourquoi ici : se serait trop long, mais, croyez-moi, il n'est pas facile d'en sortir pour faire autre chose, à part en démissionnant... mais pour faire quoi ? Il faut bien vivre, aussi...)

Après le noir tableau, c'est aussi un métier qui peut être passionnant, si l'on s'intéresse aux questions pédagogiques, si l'on est passionné par la discipline que l'on enseigne, si l'on aime les enfants et les jeunes (et je vous assure qu'ils sont super ! - individuellement). Toutefois, quelqu'un de sensible et de fragile psychologiquement ne tiendra pas dans cette profession : si nos jeunes sont merveilleux et pleins de ressources individuellement, ils sont aussi très "durs" lorsqu'il sont en groupe. Les années collège sont les plus redoutables...

Personnellement, je suis prof depuis 6 ans mais cherche aujourd'hui à m'en sortir (dans le sens de ne plus l'être). Si l'on est prof pour la sécurité de l'emploi et juste pour gagner sa vie, il faut y renoncer. Ce n'est pas un métier, c'est un sacerdoce ! Aimer les jeunes et aimer enseigner ne suffit pas non plus. Et nous n'apportons rien de bon à nos jeunes si nous ne nous épanouissons pas au travers de notre tâche auprès d'eux. C'est pourquoi j'ai pris la décision de ne plus jamais entrer dans une classe.

Bon courage !

[aiolos]

bonjour chatfragile, j'ai lu ton témoignage et je me sens un point commun avec toi. Voila, je m'appretes a suivre une formation diplomante en alternance de mon job, j'ai une semaine de cours par mois et des examens à la fin de l'année, assez difficile, avec un taux d'échec non négligeable. Cela fait 10 ans que j'ai quitté l'école, et de plus je me sens fragile, j'ai peur de ne pas avoir assez de ressources pour affronter cette année, mais j'essayes de trouver un peu de motivation au fond de moi, de me dire que c'est une mauvaise année à passer et qu'après j'aurais un diplome et un job sécurisé.
Je te souhaites beaucoup de courage pour ton CAPES, ne te décourages pas, essayes de prendre chaque étape l'une après l'autre, c'est ce que je me dis aussi et que je vais essayer d'appliquer.

[ChatFragile]

Je suis contente de recevoir tant de témoignages et d'encouragements de votre part.
J'ai pas vraiment pu me mettre à préparer ce concours, je me suis pas encore adaptée au boulot au lycée et je perds pas mal d'énergie. J'ai vachement de mal à m'organiser... j'essaie de me donner un créneau de travail concours mais s'y tenir n'est pas évident avec les aléas de la vie.
>Pour Carl : je suis parfaitement consciente de cette logique des concours parfaitement hiérarchisante, tout à fait contrôlée et à laquelle la société nous incite. La "sécurité de l'emploi" est un appât des plus allèchants et des plus cruels... Mais je n'ai guère d'autre choix réalisables (ou réalistes)quand à ma situation de vie et à mon vécu.
>Pour Nicodeba : je prends conscience petit à petit de cette "arène" qu'est l'établissement scolaire. Surtout depuis que je travaille à la vie scolaire dans les méandres de l'administration. Je constate autour de moi des profs en dépression, des conflits intra muros, des hypocrisies révoltantes... Lâche cette institution si tu constate qu'elle va t'avaler. Il existe sûrement un chemin que tu n'as pas encore emprunté...Je t'encourage de tout coeur...
Pour ceux qui comme aiolos et moi se sentent engorgés dans la spirale du "je dois réussir", courage... Il y a des doutes et des difficultés, mais c'est juste notre profil social qui est mis en jeu ici, non pas ce que nous sommes...
Je profite de cet instant pour positiver, mais ne vous étonnez pas si des messages plus négatifs ressurgissent dans cette rubrique. Nous sommes fragiles...
Gors bisous,
Chat

[monpetitmonde]

bonsoir ChatFragile

je comprend ta déception
Evite de te metre trop de prétion,car sava pas beaoucpu t'aider.
Enfin moi quand je me met grave la précion ba j'atein jamais mes objectifs.Mais par contre en te laisser le droit de respiré un moment tu poura y arivé.
Bon courage
bonne soiré et bonne nuit