Mon ex-compagne vit dans l'alcool depuis ses 16 ans

[Pierre1]

Moi, mon ex est dans l'alcool, on est séparé et on n'avait pas d'enfants ensemble. Seulement son gamin de 8 ans a été placé et sa fille de 17 ans vit à domicile au milieu de tout ça.
Mon ex a 34 ans et 18 ans de boisson. A part qu'elle est très grosse, pas seulement à cause de l'alcool, ça ne se voit presque pas, elle n'est pas très marquée, à part les traits du visage assez lourds et un peu rouge mais ça se confond avec son embonpoint.
Elle consomme de tout, plusieurs apéros aux repas, beaucoup de vin, et de la bière en dehors. Elle passe ses journées dans les bars, fume comme un pompier et mange des tas de trucs bourratifs. Résultat : cholestérol, tryglicérides, gammas GT, la totale quoi.
En journée, on voit qu'elle n'est pas à jeun, à cause de l'haleine et des yeux, mais elle vit normalement. En fin de journée, certains soirs, elle est raide et a du mal à rentrer chez elle.
Je ne peux plus grand chose pour elle, on m'a dit qu'elle n'était pas assez dangereuse pour elle ou pour les autres pour être internée, sauf que le problème, c'est qu'elle a des très mauvaises fréquentations dans les bars, qu'elle a des rapports sexuels non protégés. Et que pour ses enfants, sa mère, et même moi, c'est dur de la voir sur son balcon avec une canette à la main à toute heure du jour en train de draguer les cas sociaux du quartier...

En fait, pour faire l'historique, quand j'ai connu cette femme, elle était déjà dans la même situation que maintenant mais à un degré moindre. Et, ce qui me fait culpabiliser aujourd'hui, c'est que je suis entré dans sa vie d'une manière un peu perverse, parce que son côté fêtarde et jolie fille grassouillette (très soignée, maquillée, parfumée, habillée sexy, pas "souillon" du tout) correspondait à mes fantasmes en matière de femme. En plus, c'est elle qui a fait les premiers pas, ce qui m'arrangeait bien car je suis plutôt un timide. A l'époque (il y a deux ans), je rentrais de l'étranger et j'étais entre deux jobs, avec une situation financière correcte, donc j'avais du temps, un peu d'argent, et pas de projet de vie particulier.
Mais, très vite, je me suis attaché à ce qui n'était au départ qu'un plan "c.." avec hébergement à la clef et j'ai découvert l'envers du décor : la picole toute la journée, les aventures charnelles alcoolisées parallèles de ma nouvelle compagne, ses enfant livrés à eux-même. Et l'amusement et l'excitation d'avoir rencontré une bonne "occase" se sont transformés en grande souffrance. J'ai retrouvé un travail et j'en ai profité pour quitter cette femme. je souffrais pour elle, pour ses enfants et je ne supportais plus cette impression, même quand elle n'était pas complètement ivre, de personne imbibée d'alcool (haleine, yeux injectés, voix au ralenti, nonchalance anormale du comportement). C'est la première fois que je vivais près de quelqu'un, surtout une femme, qui buvait de la bière dès dix heures du matin et tout au long de l'après-midi ou qui exigeait un digestif bien tassé après un repas ordinaire...! Sans compter le deux paquets de clope par jour.

[Hope]

Bonjour Pierre,

Je sais que ton message date un peu mais je vais quand même me permettre de te répondre, en espérant que tu puisses lire ce message.

Tout d'abord, je précise que je suis dans le même cas que toi. Je suis femme de malade alcoolique.
Je tenais à te dire que tu n'as pas à culpabiliser même si c'est plus facile à dire qu'à faire.
Bien sur qu'il est difficile de voir quelqu'un qu'on a aimé dans ce genre de situation. On a beau se dire qu'on y est pour rien, voir souffrir quelqu'un à qui on tient c'est dur, surtout quand on ne peut rien y faire.
Tu sais, tu aurais pu rester mais tu n'aurai pas pu la changer. Cette décision doit venir d'elle. Il faudrait d'abord qu'elle admettre avoir un problème, sans ça, aucune chance qu'elle n'arrête. Il ne faut pas t'en vouloir, tu n'as pas voulu cette situation.
Je te souhaite de bonnes choses pour l'année à venir.